Arrivée à Caracas

1er jour de voyage. Lever très matinal dans le froid français et départ pour les aéroports puisque certains partent de Paris, d'autres de Marseille ou Nantes.

Pour ma part, mon voyage a commencé hier. J'ai rejoint en bus la frontière vénézuelienne puis Maracaibo. Décalage horaire oblige j'ai avancé ma montre de 30 min pendant que les participants en provenance de France la reculait de 5h30.

Nous nous sommes tous retrouvés à l'aéroport. Le vol Iberia a atterri à 17h01 avec 4 min d'avance sur l'horaire. Après la récupération des bagages, la vérification des passeports, tout le groupe, composé de 4 femmes et 6 hommes (+ le guide) a rejoint Caracas. Dîner et nuit à l'hôtel Avila situé dans le quartier de San Bernardino.

Parque Morrocoy

Après une nuit "réparatrice" pour certains, après un petit déjeuner copieux, nous avons roulé 4 heures pour rejoindre la petite station balnéaire de Chichiriviche, située aux abords du parc Morrocoy. En chemin arrêt, station service : un peu plus de 50 litres d'essence pour 1/2 euro. Moins cher que l'eau l'essence au Venezuela !!! En effet c'est la moins chère du monde… et de loin.

Nous sommes ensuite partis en "lancha" pour Cayo Sombrero, une petite île paradisiaque, vrai image de carte postale avec son sable blanc et ses cocotiers. Délicieux déjeuner de crevettes et calamars accompagné de patacon (banane plantain aplatie). Bain dans une eau à 27°, le pied !!! Retour sur la terre ferme via les très surprenants canaux de mangroves. Une journée bien remplie qui s'est terminée par un petit apéro (sans pastis malgré les marseillais du groupe) et un repas local.

La ruée vers l'Ouest

3e jour de voyage. Objectif : Maracaibo, la 2e ville du pays, située à l'extrême Ouest du pays et au cœur de la région du pétrole. Après un petit déjeuner matinal, départ pour Coro, une petite ville coloniale qui fut 1ère capitale du pays en 1527. Les rues pavées et perpendiculaires, les façades colorées donnent un charme certain à la ville. Mais avant, petit détour pour admirer un phénomène étrange : les dunes de Medanos, "petit Sahara" au cœur du continent sud-américain. Ces dunes se déplacent selon les vents.

Avant l'arrivée à Maracaibo, traversée du pont Rafael Urdaneta qui surplombe le lac Maracaibo. Le premier est le plus long du continent avec ses 8678 m et le second le plus vaste avec ses 13 000 km². Arrivée quelques minutes avant la nuit à la Posada "Mi rancho" située à l'extérieur de la ville. oufff !!!

Nouveau pays, la Colombieeeeeeeeeee

Venezuela, au revoir… Colombie, nous voilà… Changement de pays, de monnaie (le peso remplace le bolivar) et d'heure… mais pas de langue, ouf !!! La route qui sépare Maracaibo de la frontière est celle de tous les trafics et particulièrement d'essence. En effet, comme elle est presque 100 fois moins cher au Venezuela, cette contrebande est inévitable.

Les formalités de passages de frontières se sont bien et vite passées. Entrée en Colombie par le désertique département de la Guajira, le plus septentrional du pays et de continent sud-américain (à Punta Gallinas exactement). Après un déjeuner (un peu lent) à Uribia, capitale des Wayuus, indigènes qui peuplent la région, piste jusqu'à Cabo de la Vela, bout du monde…

L'aventure prend tout son sens. La piste serpente entre acacias et cactus candélabres, les enfants tirent des cordes en travers de la route dans l'espoir de recevoir un droit de péage. Une crevaison nous empêche de nous rendre au phare pour le coucher de soleil mais nous avons quand même le temps de le voir depuis la plage de "Cabo". Sous ces latitudes, le soleil disparaît vite… pas de rayon vert !!! Au dîner langouste pour tout le monde.

Du désert à la selva

Cabo de Vela est vraiment un village du bout du monde. Quelques maisons construites en matériaux traditionnels, le plus souvent des auberges et des restaurants. Le point de vue du Phare est époustouflant. On distingue la côte déchiquetée… un petit air de Bretagne. Le vent souffle presque en permanence. Puis direction Manaure où on exploite le sel depuis de nombreuses décennies. Un vrai travail de forçats. Ce sel est acheminé ensuite à travers tout le pays.

Puis, changement radical de végétation puisque, qu'en quelques heures, on passe de paysages désertiques à une végétation exubérante. Point de chute les abords du parc Tayrona dans une finca de coco et de bananes située en bord de mer.

Les Caraïbes comme on l'imagine

Journée transport… enfin presque… seulement 30 min aller-retour pour rejoindre le Parc Tayrona. Ce parc tire son nom de la tribu précolombienne qui habitait les lieux avant la conquête espagnole. Il s'étend sur 35 000km² de Santa Marta jusqu'au Rio Piedra.

Programme de la journée, 4 à 5 heures de marche entre forêt et plage avec de nombreux arrêts baignade. Le groupe, malgré la marche sous le soleil, apprécie de ne pas être en transports. La mer est bleu turquoise et, peut-être, un peu fraîche à cette saison (25°)… enfin tout est relatif. Déjeuner de poissons dans le parc et dîner dans la finca accompagné par un peu de rhum, évidemment.

un peu d air frais

7e jour de voyage ! L'itinéraire quitte exceptionnellement la cote caraïbe pour se rendre a Minca, petit village perché à 630 m d'altitude. La température nocturne est en général de 10 degrés de moins qu'au niveau de la mer. 1h15 de trajet le long de la "troncal del Caribe" pour rejoindre les contreforts de la Sierra Nevada de Santa Marta.

Le petit hôtel de Luis Fernando et Margarita offre une vue unique sur la ville de Santa Marta et la mer. L'après-midi, promenade à pied jusqu'à une cascade et baignade rafraichissante pour les plus courageux. Avant de rentrer à notre "dulce hogar", petit arrêt "brownie avec ou sans helado" au cœur du village qui est très animé ce dimanche. Dîner sur la terrasse sous un ciel étoile et avec les lumières de la ville de Santa Marta en arrière-plan.

Objectif la premiere ville d'Amerique latine

Lever de soleil sur la côte. Les premières heures de la matinée sont un peu fraiches mais très vite soleil et chaleur reprennent le dessus. Ce matin, visite de la Finca de café de la Victoria, fondée en 1896. Maintenant tout le monde est incollable sur le processus de fabrication du café de la récolte à la mise en sac. Très intéressante visite dans un paysage idyllique.

Il est temps de "redescendre" au niveau de la mer. Santa Marta est la ville où est mort Simon Bolivar,le libérateur de la "Grande Colombie" formée du Venezuela, de Colombie, du Panama, de l'Équateur, du Pérou et de la Bolivie actuelles. La visite de la Quinta San Pedro Alejandrina, maison ou Bolivar passa ses derniers jours, est indispensable pour comprendre cette révolution inspirée de celle de la France.

Après un déjeuner, visite du cœur historique de la ville. Santa Marta a été la première ville fondée sur en Amérique latine. Puis, petite promenade sur le "Malecon", la baie de Santa Marta. Un court trajet nous sépare d'El Rodadero. La journée s'achevé sur la plage avec un air de "Vallenato" musique typique de la "Costa". Journée bien remplie.

La perle des Caraibes

Le programme du jour est de rejoindre la ville de Carthagène. De nombreux superlatifs sont souvent associés à cette ancienne cité : majestueuse, exceptionnelle, merveilleuse, etc. Céest en effet la "perle des Caraibes".

4 heures d'une excellente route, en partie à 4 voies, nous sépare de cette ville. En chemin, traversée du fleuve Magdalena, le plus long du pays avec 1500 km et qui se jette dans l'océan Atlantique près de Barranquilla. Arrêt au "mini volcan" Del Totumo (bain de boue et de lave hilarant).

Arrivée en début d'après-midi à notre hôtel situé dans un charmant quartier ancien. Cela nous laisse le temps de flâner à pied, souvent la tête en l'air, dans le quartier historique de Getsemani, sur les remparts et entre-découvrir la vieille ville coloniale intra-muros.

Coucher de soleil sur les façades ocres, roses, jaunes, bleues. Superbe… comme toujours. Cartagena de Indias ne manque jamais a sa réputation. La journée, bien remplie, se termine autour d'un petit verre et d'un bon repas.

Superbe ville coloniale

Journée consacrée à la découverte de la plus belle ville de Colombie : Carthagne des Indes. Le matin nous sommes partis à pied a travers les ruelles aux façades colorées. Les balcons fleuris ajoutent encore au charme de cette ville très animée où les vendeurs en tout genre nous sollicitent sans cesse. Aujourd'hui a aussi fait escale le Queen Mary. C'est à dire que 4 500 personnes environ ont débarqué et "envahis" la ville pour la plus grande joie des commerçants et des personnes en rapport avec le tourisme mais, évidemment, un peu moins pour nous.

Nous avons aimé nous perdre à travers places et murailles. La visite du palais de l'inquisition ne laisse personne indiffèrent avec ses instruments de torture. L'après-midi, découverte de la ville depuis le point de vue de la colline de la Popa (150 m) puis visite du Castillo San Felipe, plus importante forteresse militaire du continent américain. Nous avons décidé de finir la journée par un apéritif dans le plus bel hôtel de la ville : le Santa Clara, ancien monastère transformé en un superbe hôtel avec son patio fleuri et un diner dans un restaurant d'un "chef" français. Oh la la, que c est bien !

Carthagene : Playa Blanca et Iles du Rosaire

Aujourd hui, nous visitons les environs de Carthagène. Excursion en bateau à Playa Blanca et sur une des îles du Rosaire. Très belle journée ensoleillée. La sortie du port se fait par "Boca chica" et offre de magnifiques vues sur la vieille ville. Juste avant d'atteindre la pleine mer, passage entre les forts San Fernando et San Jose qui protégeaient et défendaient l'entrée de la ville. Pour une partie du groupe, plongée de surface. Les fonds sous-marins sont riches en poissons.

Malheureusement le corail a été en partie détruit. Déjeuner de poisson sur la plage de Playa Blanca:… on était pas seuls. A cette saison la brise se lève tôt et la mer est agitée… il est temps de rentrer au port.

Dernière soirée à Carthagène sur les remparts et dîner avec musique d'ambiance. Demain départ vers l'intérieur du pays…

rendez-vous avec les paisas

une fois n'est pas coutume, nous quittons vraiment la cote caraïbe pour aller saluer les paisas dans leur surprenante ville de Medellin. Un vol depuis Carthagene nous permet d'y arriver en milieu de journée. Puis, départ immédiat pour le Rocher du Peñol qui domine le très beau lac artificiel de Guatape à plus de 2000m d'altitude. Quelques gouttes de pluies accompagnent notre montée au sommet du rocher… 720 marches… que c'est haut !

Puis découverte à pied du village traditionnel de Guatape, connu pour ses zocalos. Il s'agit de décorations en relief peintes sur la partie basse de toutes les maisons du village. Il est ensuite temps de rejoindre la capitale d'Antioquia, Medellín, qui est la seconde ville du pays avec plus de 2 millions d'habitants. Tout le monde est un peu fatigué mais une partie du groupe termine la soirée autour du Parque Lleras très animé en ce vendredi soir.

La ville de l'eternel printemps

Ce jour, visite de la capitale d'Antioquia et des paisas. C'est le nom que l'on donne aux habitants de la région.

Après un petit déjeuner délicieux à l'hôtel San Lorenzo de Ana, nous commençons notre périple par une petite marche digestive jusqu’à la station de métro la plus proche. Le métro de la ville a été inaugure en 1975 et, est la fierté de la ville. Il est moderne, propre et rapide. Premier arrêt a la place Botero où l'artiste, originaire de la ville, a offert de nombreuses œuvres dont 24 statues sont exposées en permanence sur la place. Le centre ville de Medellín grouille de monde en ce samedi. Puis, découverte du très intéressant musée d'Antioquia, qui renferme une impressionnante collection de Botero mais aussi des œuvres d'autres artistes colombiens, latinos et internationaux.
br> Nous empruntons ensuite le Metro cable, sorte de télécabines qui permettent aux habitants des quartiers défavorisés de rejoindre facilement le centre ville et d avoir un travail. Les télécabines passent au-dessus des habitations qui restent sommaires. Depuis le mirador de la bibliothèque d'Espagne, la vue sur la ville est impressionnante.

Une partie du groupe décide ensuite de rentrer à l'hôtel. La fatigue se fait sentir après presque 2 semaines de voyage. L'autre partie décide de partir à la découverte du très beau jardin botanique avec un déjeuner champêtre dans le parc. Ce soir, diner au Parque Lleras avec une partie de l'équipe de Viventura qui a ses bureaux sur Medellín. C'est l'occasion de parler du voyage, de la Colombie et de la gentillesse de ses habitants.

Destination Choco

14e jour de voyage. Nous quittons à regret pour certains, la ville de Medellin. Destination Capurgana, sur la côte caraïbe, que nous avions abandonnée le temps d'une escapade dans la seconde ville du pays. Un vol de 1h15 environ, dans un petit avion à hélices, nous mène prés de la frontière panaméenne.

La piste d'atterrissage est asphaltée mais en mauvais etat. Capurgana, village du bout du monde, n'est accessible que par air depuis Medellín ou par mer depuis Turbo. Aucune route, aucun véhicule. Le village vit vraiment au rythme des Caraïbes.

Notre hébergement, presque les pieds dans l'eau, se trouve à 10 min en barque à moteur du village. La mer est très agitée à cette saison et la traversée est un peu épique.

L'après-midi, excursion à pied à la cascade El Cielo où il est possible de se baigner. Retour presque à la nuit au lodge. Le bruit des vagues accompagne notre soirée et notre nuit.

Entre les deux frontieres

Aujourd’hui, journée détente et baignade. Mais avant cela il faut effectuer les formalités de sortie de Colombie (qui sera réellement effective le lendemain).

Première étape, Sapzurro, dernier village de Colombie avant la frontière. Le rythme lent incite à la farniente. Quelques maisons, le plus souvent en bois, quelques grands arbres où les habitants viennent se réunir et une jolie petite plage. Puis, à pied, direction la frontière, Une petite marche de 15 min environ nous conduit aux postes frontières situées sur la crête.

D'un cote Sapzurro, de l'autre, La Miel, première terre habitée au Panama. Baignade dans une eau limpide. De retour à Sapzurro, déjeuner de crevettes et poissons puis promenade sur le front de mer. Discussion avec les habitants autour d'une petite glace délicieuse faite maison. La journée est passe trop vite. Il est temps de rentrer au lodge pour profiter du hamac et prendre un dernier repas en Colombie.

Rencontre avec les Kunas

Au revoir Colombie, bonjour Panama. Aujourd’hui, nous changeons de nouveau de pays. Passage d'un pays a l'autre par la mer. Le trajet de 2 heures 30 min a été agité en raison de l'état de la mer. Formalités d’entrée au milieu de nulle part à Puerto Obadia.

Tout le monde est soulage de retrouver la terre ferme et l'archipel des San Blas, située à quelques encablures de la côte. Le lagon est protégé des vents forts et, par conséquent, de la houle.

365 îles , dont 49 seulement sont habitées, composent cet archipel. Les femmes Kuna portent toujours leurs habits traditionnels très colorés et tissent de magnifiques "molas" aux motifs surprenants. Leur artisanat est connu et reconnu dans le monde entier.

En fin après-midi, "shopping" sur la plage principale du village de l'île de Caledonia. La nuit est en hamac au-dessus du clapotis des vagues.

Archipel des Caraibes

Journée consacrée à la découverte de cette partie de l'archipel des San Blas autour de Malutupo.

Le matin, baignade dans les eaux cristallines du lagon. La petite île de Roque à tout de l'île de Robinson Crusoe. Depuis son mirador, on peut découvrir quelques unes des îles de l'archipel jusqu'à la terre ferme. Sa petite plage au sable presque blanc incite à la baignade. Nous avons ensuite eu la chance de pouvoir assister à des danses typiques Kunas qui rappellent, par certains côtés, celles de Bolivie avec la musique de flûte de pan.

L'après-midi, tour en bateau d'une île à l'autre. les maisons traditionnelles sont construites principalement en bois et feuilles de palmiers sur d'anciens récifs coralliens. Malheureusement le béton et le ciment commence aussi à arriver. Mais comment empêcher un peu de modernité au 21e siècle ?

Le soir, dernier repas dans les San Blas.

Le monde moderne

Après un petit déjeuner pris dans une maison traditionnelle du village, c'est en bateau que tout le monde rejoint le petit aérodrome. 15 minutes a travers le lagon sont nécessaires pour arriver au débarcadère désert.

Le vol est prévu à 11h00 mais nul ne sait vraiment à quel heure arrivera l'avion. L'endroit se résume à un petit kiosque en bois et toit de palmes et une petite piste d'atterrissage. Encore un "bout du monde". Pas de scanner pour vérifier le contenu des bagages, pas d'ordinateur évidemment.

Une heure de vol seulement permet de passer du cœur de la nature, isolé de tout, à la capitale panaméenne bruyante et animée… de ' Atlantique au Pacifique en peu de temps. ' est, en effet, la partie d'Amérique centrale, la plus "étroite".